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L’électeur de Trèves[1] est un vieillard, vendu de tout temps à la maison d’Autriche, qui radote et à qui il ne reste pas assez d’instinct pour distinguer qu’il y a dans l’Empire d’autres intérêts que ceux de cette maison. Celui de Mayence[2] en est une créature et qui travaille plutôt comme son homme d’affaire, que comme électeur. Celui de Cologne[3] est un sujet méprisable qui n’a jamais en d’autre principe que celui d’avoir de l’argent, n’importe à quel prix, et de se vendre toujours au plus offrant, contre ses propres intérêts et ceux de sa maison. Le petit électeur de Bavière[4] est un enfant entouré d’Autrichiens et de gens qui le vendent à qui ils veulent et quand ils veulent. Le Palatin[5] est, je crois, plus honnête homme, mais faible et peu éclairé et se vendra toutes les fois que ses ministres y trouveront des avantages. Il y a longtemps que j’ai été averti des manœuvres du baron de Beckers[6], je ne sais si on m’a cru, mais il me justifie à présent, puisqu’il nie encore le traité de Bavière[7] qui est dans toutes les gazettes.

Pour l’électeur de Saxe[8], c’est une grosse bête qui n’aura jamais assez de bon sens pour démêler les friponneries du comte de Brühl, et qui fera toutes les sottises que ce ministre lui inspirera. L’électeur de Bohême est la maison d’Autriche. Le roi d’Angleterre[9], mon oncle, est celui que je trouve le plus sensé et le plus dangereux, parcequ’il a un plan suivi, qu’il ne néglige rien pour parvenir à son but et faire servir à ses vues tous les imbéciles dont je viens de vous parler. Heureux qu’il est infirme, et j’espère qu’il mourra bientôt, car on m’assure que sa dernière incommodité était une bonne goutte remontée, et je sais de bonne main qu’il ne peut

  1. Franz Georg Graf von Schönborn (1729–1756), geb. 1682. Vgl. Marx, Geschichte des Erzstifts Trier V, 13 ff.; Zevort, Le marquis d’Argenson (1880) p. 86 und Gehlsdorf S. 77 Anm. 5. Unbekannt ist mir die Herkunft der Angabe bei Marx S. 15, wonach Friedrich II. gesagt haben soll, es gebe nur drei Fürsten in Europa, die nicht regiert würden, sondern regierten: er selbst, Papst Benedikt XIV. und Franz Georg von Trier.
  2. Johann Friedrich Karl Graf von Ostein (1743–1763), geb. 1689.
  3. Clemens August (1723–1761) Herzog zu Baiern, Bischof von Münster, Paderborn und Hildesheim, geb. 1700. Vgl. Mering, Clemens August, 1851.
  4. Maximilian Joseph (1745–1777), geb. 1727.
  5. Karl Theodor (1743–1799), geb. 1724.
  6. Kurpfälzischer Gesandter in Wien. Vgl. Polit. Corr. Friedrich’s des Grossen VII, 138, 143, 163, 347; VIII, 11, 83, 131, 265.
  7. Subsidienvertrag zwischen Baiern und den Seemächten vom 22. August 1750. Vgl. Polit. Corr. VIII, 100; Gehlsdorf S. 34.
  8. August III., König von Polen (1733–1763), geb. 1697.
  9. Georg II., Kurfürst von Hannover (1726–1760), geb. 1683.
Empfohlene Zitierweise:
Verschiedene: Deutsche Zeitschrift für Geschichtswissenschaft. Freiburg i. Br.: Akademische Verlagsbuchhandlung von J. C. B. Mohr, 1893, Seite 305. Digitale Volltext-Ausgabe bei Wikisource, URL: https://de.wikisource.org/w/index.php?title=Seite:De_DZfG_1893_09_305.jpg&oldid=- (Version vom 31.3.2023)