on peut aussi y remédier en mettant une nouvelle feuille de papier, bien mouillée d'avance, sur les endroits où les fissures se sont produites. De même, les plis du papier, qui peuvent rester, ne nuisent en rien; il faut les frapper jusqu’à ce qu’ils disparaissent. Quand on ne frappe pas très-fort, l’estampage reste trop plat et ne donne pas une reproduction fidèle de l’original. Le frappement, à l’ordinaire, ne fait aucun dommage à la pierre ou au bronze; cependant, si la pierre est déjà détériorée ou si le métal est très-mince, il sera bon de frapper un peu moins fort. Quand tout le plan de l’inscription est bien pénétré par le papier, il y a, pour retirer l’estampage, deux méthodes différentes, applicables selon les circonstances. On peut laisser le papier sur l’inscription jusqu’à ce qu’il soit sec; mais cela n’est possible, en général, que sur des inscriptions posées horizontalement et quand on a du temps et pleine liberté de disposer du monument en question. La plupart des fois on sera obligé de retirer à l’instant le papier de la pierre; ce qu’on fait, sans aucun péril de gâter l’estampage, en le détachant soigneusement avec les deux mains, et de haut en bas. On le met de suite à sécher au soleil, ou, au moins, sur un plan quelconque de bois.
Le papier, une fois sec, conserve l’empreinte avec la plus grande stabilité; on n’a pas besoin de l’augmenter par un trempage à l’eau de colle de riz ou de farine, exécuté, à la fin de l’opération, encore sur la pierre, comme le recommande Mr. Tastu. On peut rouler le papier ou le plier (en se gardant de faire les plis au travers de l’écriture), pour lui donner un format plus commode. Dans ce format, on peut transporter (en porte-feuilles, caisses de bois, ou rouleaux de tôle, etc.) et envoyer les estampages sans le moindre péril de les endommager. En les mettant à la poste, sous bande (‘by bookpost’), on fera bien de les recouvrir d’une enveloppe assez grande d’un papier carton pas trop faible. Pour les conserver, on recommande de ne pas les laisser roulés, mais de les étaler dans des caisses de la grandeur du papier employé (45 sur 56 centimètres). On peut plier les estampages plus grands pour les réduire à ce format. Pour faciliter l’emploi des estampages, il est bon de noter le lieu de provenance sur chaque feuille (surtout quand une seule inscription en exige plusieures). Des rouleaux
Emil Hübner: Über mechanische Copieen von Inschriften. Weidmannsche Buchhandlung, Berlin 1881, Seite 27. Digitale Volltext-Ausgabe bei Wikisource, URL: https://de.wikisource.org/w/index.php?title=Seite:H%C3%BCbner_%C3%9Cber_mechanische_Copieen_von_Inschriften.djvu/31&oldid=- (Version vom 1.8.2018)