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peu-près comme un de ses enfants. Elle me fit apprendre la musique d’abord pour concourir au progrès de sa fille, avec qui je chantais des duos, en suite dans l’intention de me faire un état en chantant dans les concerts de Londres. Depuis quatre ans et quelques mois que j’avais quittée cette dame, j’avais negligée la musique malgré cela je l’aimais toujours, je ne balançai donc point à reprendre mon ancien projet pour augmenter ma fortune d’autant plus, qu’en Angleterre les préjugés ne sont pas comme ailleurs, à l’égard des chanteurs. Cet état n’est pas méprisé surtout quand on se borne à ne chanter que dans les concerts, comme c’était mon intention. En consequence je cherchais le meilleur maître de musique de Londres, et on me présenta pour me perfectionner à un vieux soprano.

Mais mes moyens ne me permettaient point de lui donner un demi-louis par leçon, qui était son prix, J’imaginais donc de faire un arrangement avec lui, qui était de lui donner 8 livres par leçon et que je prendrai des heures quand il aurait fini les autres leçons, que nous marquerions chaqu’un de notre côté, toutes les leçons qu’il me donnerait et que je le payerais que quand je gagnerais de l’argent dans les concerts. Il parut content de ma proposition et me conduisit chez un homme publique, pour la contracter. Je ne connaissais personne qui aurait pu me conseiller, je n’avais point d’experience, j’étais de bonne fois, mais j’avais affaire avec un coquin, il fit faire un contrat tout différent de ce que je viens de dire, il n’y avait aucune des choses dont nous étions convenus, tout ce qu’il y substitua, était du plus injuste et du plus malhonnête. C’était absolument un faux contrat dans tout ses points et j’eu l’imprudence de le signer sans me le faire lire. Il y avait un dédit de mille louis et quantité d’autre choses, qui me revoltèrent, quand je me le fis lire en Italie; il y est même inseré que je chante au theâtre, cela est de toute fausseté, il est facile de le prouver.

N’ayant aucune défiance et toujours dans la bonne fois,