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qui courrait le plus vite dans des grandes prairies. Comme je ne puis m’empêcher de prendre partout où je me trouve le parti de la justice, j’eus une querelle avec le meunier du village, à cause que tous les paysans se plaignaient qu’il prenait plus de farine que ne lui revenait pour leur pain. Sur mes représentations il me disait que son moulin était „banal“ et qu’il avait des priviléges.

Je n’étais non plus fort d’accord avec le curé, qui, quoique ce ne fut qu’un curé de deux petits villages, dont les trois quarts des habitants sont dans la dernière misère, sa cure lui rapporte six à sept cents écus; peut être encore d’avantage, et il veut encore que ce soit les paysans qui payent les vicaires; à la bonheur si sa Majesté abolissait la petite dîme.

Après être restée à peu près un mois à Marcour, je le quittais à mon grand regret, pour aller à Liège, où un de mes frères m’attendait et où je voulais continuer de m’instruire. Je m’en allais donc à Liège sur un bateau, je m’arrêtais à Vennes où je pris une petite barque jusqu’à Liège, je dis au batelier de me conduire dans la première auberge de sa connaissance, il me conduisît chez Mr. Legros sur Moeuse. En attendant qu’on me prépare un appartement, on me fit entrer dans une grande salle où il y avait beaucoup de Flamands, je crus d’abord que c’étaient des patriotes, ils me demandèrent des nouvelles de France, je leur en parlais comme une bonne patriote. On parla des Brabançons, je soutains que leur cause était juste, et je dis les mêmes choses que j’avais déjà dis à l’officier impérial auprès de Saint-Hubert.

Ils n’étaient point de mon avis, mais ils ne savaient point disputer honnêtement, je me retirais d’abord, le lendemain mon frère que j’avais fait avertir de mon arrivée, vint me voir et me conduisit au village de la Boverie à la croix blanche, à une demi lieue de Liège. Tout le temps que j’ai demeurée dans ce premier logement, je n’ai vu personne de ma connaissance, et je ne