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Pour peu qu’on aie de sensibilité, il n’ est point possible, de voir un pareil spectacle indifferemment. Aussi avai-je beaucoup d’enthousiasme au point que je rèsolu d’aller à Versailles pour être témoin des déliberations de l’Assemblée Nationale. Non pas dès le commencement c’est dont j’ai été bien fachée après, car j’ai perdu ce plus beau moment, mais lors l’on commença a déliberer sur la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. En y arrivant j’allais demeurer rue de Noailles, je ne connaissais personne, aucun député, ni qui que ce soit, ne venait chez moi et je n’allais nul part, j’étais du matin au soir à l’Assemblée Nationale. Ce ne fut que vers la fin de mon séjour, dans cet endroit que je fis la connaissance de Mr. Pétion de Villeneuve et du frère de l’abbé de Sièyes. Encore ne venait-il que très rarement chez moi. L’Assemblé-Nationale me parut un grand et beau spectacle dont la majesté me frappa, j’éprouvais des grands sentiments, mon âme prit un nouvel essor, d’abord je ne comprenais pas grand’ chose de toutes ces déliberations; mais insensiblement je m’instruisis un peu et je parvins enfin de connaitre la cause du peuple et celle des priviligiés. Alors mon patriotisme augmenta à proportion que je fus persuadée que la justice et le bon droit était du coté du peuple.

L’affaire du 5 et 6 Octobre arriva. J’étais à l’Assemblée Nationale, le 5 au soir lorsque les femmes arrivèrent. Elles avaient à leurs tête un habillé, de noir, il est inutile que je vous répète ce qu’il dit. Les papiers publics en ont assez parlés. Je restais à l’Assemblée jusqu’au soir, je la quittais avant qu’elle ne fu separée. Mr. Pétion de Villeneuve, que je rencontrais me conduisit jusqu’à chez moi, mais je voulais voir ce qui se passait, j’allais jusqu’au coin de ma rue, ou il me laissa, je m’avançais jusqu’ à la barrière, je vis d’une part le regiment de Flandre, de l’autre les gardes du corps et le peuple armé avec des canons. Je ne parlais à qui que ce fut, après quelques moments, je m’en retournais chez moi; chemin faisant, je vis

Anmerkungen (Wikisource)